Parler en public : comment passer l’obstacle psychologique ?

La communication est comme chacun sait, la base des relations humaines.

Nous échangeons dans le but de satisfaire nos besoins, de démontrer notre ressenti et pour nous épanouir aux côtés d’autrui.

Le langage est alors un outil au service de notre expression et de notre affirmation personnelle.

Il permet à un groupe d’individus de partager ses valeurs, ses principes, ses règles de vie et de s’accorder sur les impondérables de la vie en société.

Dans le meilleur des mondes, chacun serait donc apte à diffuser son point de vue, que cela soit pour donner son opinion ou pour défendre ses intérêts personnels.

Pourtant, le fait de parler en public peut être ressenti comme un challengeun blocage, surtout si la situation peut avoir des conséquences concrètes : réunions professionnelles, rencontres d’inconnus dans des lieux de socialisation, examens oraux, présentations de projets… sont alors assimilables à de véritables situations de crise.

Peur du regard d’autrui, des jugements personnels ou tout simplement timidité excessive, se traduisent alors par des matérialisations concrètes de notre état de stress (notamment au niveau de notre communication non verbale).

Quoi qu’il en soit, ce refus inconscient d’occuper la place qui nous revient affecte notre crédibilité et notre légitimité dans notre environnement.

Comment imaginer qu’un chef d’entreprise n’ose pas prendre la parole devant ses employés ou qu’un professeur tremble en lisant sa feuille devant ses élèves ?

La mission que nous nous fixerons aujourd’hui, c’est donc de creuser la piste des outils qui pourraient nous permettre de nous libérer de cette appréhension et d’enfin pouvoir parler en public, sans contrainte psychologique, devant une assemblée, aussi vaste soit-elle.

1. Parler en public : une peur naturelle

L’art de formuler des phrases en leur donnant du poids, du dynamisme et de l’impact n’est pas inné. La communication est un domaine d’expertise qui se développe, s’apprend.

La preuve, tous les « grands orateurs » que nous connaissons (hommes politiques, figures publiques…) soignent et consacrent une grande partie de leur temps à l’amélioration de leurs qualités, en vue de devenir des interlocuteurs influents.

La crainte de parler en public est présente chez la plupart des gens. Il n’est jamais facile d’assimiler une situation où l’on se trouve seul, exposé aux regards et à l’éventuelle vindicte populaire.

Paradoxalement, cet acte est une preuve de courage en lui-même.

Avant même de s’intéresser à la contenance de votre discours, les gens vous respecteront de par la simple volonté de partager vos informations à grande échelle.

Les autres membres de votre environnement ne sont pas foncièrement mauvais. Ils ne souhaitent pas votre échec ou vous voir vous ridiculiser.

Parler en public ne signifie donc pas monter au pilori, mais bien accepter de remplir sa propre fonction sociale.

2. Parler en public : maîtrisez votre discours pour affirmer votre personnalité

Quel que soit l’objectif d’un discours partagé avec une audience, celui qui le délivre a pour but de transmettre une idée de véracité, de crédibilité dans ses propos.

Pour cela, il doit imparablement faire la démonstration d’une certaine confiance en lui, faire corps avec son énonciation afin d’en renforcer la portée.

Cette volonté affichée de partage prend sa source dans la maîtrise du sujet évoqué.

Pour afficher l’image d’une personne sereine, sérieuse et apte à mener un débat lorsque vous serez amené à parler en public, vous devrez savoir étayer vos dires et exposer vos arguments de manière à les rendre irréfutables.

Cela s’apprend, évidemment. Ou plutôt, s’acquiert, avec de l’entraînement.

D’une manière très simple, vous pourrez alors vous enregistrer, avec un microphone, une webcam, une caméra… afin d’analyser votre comportement, vos réflexes, et vos faiblesses lors d’une prise de parole simulée.

L’objectif ? Affiner votre contrôle, votre propension à maîtriser non seulement les informations diffusées, mais aussi les moyens utilisés pour les appuyer (non verbaux notamment).

Parler en public requiert une habitude, une capacité à se désolidariser des enjeux de l’échange.

Cela ne peut passer que par une parfaite connaissance du champ d’expertise abordé et par une constante conscience des arguments défendant votre thèse.

C’est simplement une question de bon sens : plus vous vous entraînez à prendre la parole en public (en simulant des situations réelles avec vos amis ou vos proches par exemple), moins votre performance sera affectée par la pression pesant sur vos épaules au moment de votre énonciation.

J’ai d’ailleurs une petite astuce technique pour vous, à utiliser avant de parler en public.

Une fois le sujet de votre élocution connu, je vous suggère de formaliser une réflexion sur papier.

Cette dernière sera construite logiquement, afin de renforcer l’aspect persuasif de votre intervention.

Une fois que votre discours sera bâti à la manière d’une « dissertation », vous vous apercevrez que certains mots ressortent, reviennent, semblent porter vos idées à eux seuls.

Notez ces derniers à part. Ce sont eux qu’il vous faudra absolument placer au cours de votre prise de parole en public.

Ils marquent le positionnement idéologique de votre réflexion et serviront de points de repère pour ne pas vous perdre dans vos explications ou passer à côté des arguments les plus percutants.

Leur simple lecture servira alors à vous rafraîchir la mémoire, évitant ainsi les blancs et les contournements évasifs.

3. Parler en public : quid de l’audience ?

La force de persuasion et la légitimité découlant de votre prise de parole en public ne dépendent pas que de votre implication dans le sujet abordé.

Le dialogue est une interaction sociale, et à ce titre, vos interlocuteurs ont un rôle à jouer dans la définition de la pertinence de vos dires.

Prendre la parole en public nécessite l’installation d’une certaine connivence avec votre audience. Plus vous lui êtes sympathique, plus votre discours sera accepté.

Comment créer ce sentiment d’empathie ?

Assez simplement en fait… n’hésitez pas à être léger, à faire des traits d’humour et à appuyer votre discours sur des éléments concrets, permettant à vos interlocuteurs de s’identifier au déroulement de votre raisonnement.

Bien évidemment, cette capacité reposera sur une étude préalable de la composition de votre public vous permettant d’affûter le ton de votre intervention et de mieux anticiper les éventuelles réactions.

Le comportement de vos auditeurs peut faire évoluer la force de votre discours.

C’est l’un des aléas de la prise de parole en public : on ne sait pas toujours comment les individualités présentes face à nous vont manifester leur intérêt.

Certaines personnes vous couperont la parole, vous attaqueront de manière quasi personnelle, ou tenteront de vous déstabiliser par l’humour.

Dans tous les cas, vous resterez calme. Votre crédibilité en dépend.

Quel que soit le ton employé à votre égard, vous serez courtois et répondrez aux questions qui vous sont posées de manière succincte, avant de continuer votre discours.

Ces manœuvres ne sont que de simples tentatives de déstabilisation sans fondements. Leur accorder trop d’importance, c’est justifier la peur que vous ressentez de parler en public.

Votre objectif, c’est de perpétuellement recentrer le débat sur vos arguments et leurs effets sur le questionnement qu’ils soulèvent.

Prendre la parole en public concourt à l’épanouissement personnel en ce que cela permet de gagner en légitimité et en crédibilité.

Contrairement à ce que l’on peut croire, les compétences relationnelles ne sont pas innées. Elles se travaillent, s’acquièrent avec l’expérience.

Et je sais de quoi je parle… je n’ai jamais été particulièrement à l’aise devant de larges audiences…

Et vous ? Qu’en est-il quand il s’agit de parler en public ? Avez-vous des astuces pour aider les autres lecteurs ? Merci pour vos retours et à bientôt !


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