Faire de nouveaux amis peut être intimidant, même si ce genre d’expériences reste parmi les enrichissants. Après tout, les amis constituent une grande partie de la vie de la plupart d’entre nous. Ils traversent avec nous notre histoire, partagent nos hauts et nos bas, nos douleurs et nos joies. Sans amis, la vie ne serait plus la même. Nous ne serons pas qui nous sommes sans eux.
Mais, la timidité, le manque de compétences sociales, ou le fait que la société moderne nous rend de plus en plus isolés sont parmi beaucoup d’obstacles qui font de la rencontre de nouvelles personnes une expérience accablante et difficile.
La production du jour aura alors pour objectif d’étudier les mécanismes vous permettant de dépasser ces obstacles limitants dans les faits, la propension à se faire des amis.
Nous voilà parés… en route, mauvaise troupe !
1. La fin de l’auto-flagellation et de l’égocentrisme :
Ah, j’ai sans doute oublié de vous le dire… mais je ne compte pas compatir avec vous. Pas dans cet article tout du moins !
Une chose que j’ai notée chez les gens dont la vie sociale est peu développée, c’est cette tendance à tout ramener à eux même, dans un cadre défaitiste, stimulant le pessimisme, comme s’ils se complaisaient dans l’échec.
Ainsi, les « de toute façon, je suis moche, je ne suis pas intéressant(e), je suis trop petit(e), je suis pauvre, je n’y connais rien… » servent d’excuses, de moteurs à cette faible estime de soi et à cette vision ultra-subjective du monde qui les entoure.
C’est compréhensible. Étant dans l’incapacité de se faire des amis, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond, qu’on est différent, que notre opinion n’a aucune valeur.
Résultat ? On évolue au quotidien avec cet a priori négatif, cette impression que chaque moment que l’on passe avec un autre individu cache une déception à venir.
On ne se fait pas confiance à soi-même… ce qui biaise évidemment le regard des autres.
Si le narcissique a un ego démesuré, celui qui fait preuve de faibles capacités sociales semble cacher ce dernier derrière une grille, l’emprisonner.
Leur point commun ?
Un certain manque d’ouverture, un focus trop important sur leur propre personne et un manque d’objectivité dans l’analyse des retours et des messages diffusés par les autres acteurs des sphères dans lesquelles ils évoluent.
La solution ? Ouvrir les yeux.
Il y a, dans la masse des personnes que vous croisez tous les jours, des gens qui sont comme vous.
Cette appréhension de ne pas plaire, cette peur d’être jugé, est un sentiment naturel, partagé par tous les êtres humains.
La question est de savoir : allez-vous la laisser vous dominer ?
Les échanges sociaux restent un « jeu » où l’on tente de « séduire » l’autre en s’intéressant à lui, en mettant à jour nos points communs.
Personne ne commence une discussion avec un étranger en étalant ses états d’âme, en lui confiant sa tristesse ou ses doutes…
La solitude semble nous éloigner d’une réalité de terrain pourtant assez simple : la socialisation est faite d’échanges, de compromis.
Il est donc naturel que tout ne tourne pas autour de votre ressenti.
2. Ouvrez-vous au monde extérieur
Nous avons déjà abordé le problème pratique. Il faut sortir et s’adonner à des activités qui peuvent stimuler des passions communes (sport, art, militantisme…).
L’obstacle principal n’est alors pas nécessairement votre capacité à engager le dialogue.
C’est sans doute plus votre aptitude à le faire de manière cohérente, sans y voir un phénomène dénaturé par votre propre manière de voir et de sentir.
Les gens seuls ont tendance à évoluer dans un cocon, entourés d’une carapace.
Bien souvent, ils ont l’impression de ne pas être en adéquation avec les valeurs, les goûts des gens avec qui ils sont en contact.
C’est d’ailleurs pour eux un motif tout trouvé d’incompatibilité.
Mais se faire des amis, c’est aussi apprendre à s’intéresser aux autres, à sortir de cette prison.
Pourquoi alors ne pas choisir de ne pas rentrer directement chez soi après le travail ou l’école, mais de s’accorder le droit de flâner, d’étudier des domaines qui nous semblent pourtant à des années lumières de nos valeurs ?
Une visite à la bibliothèque, dans un magasin de musique, de location de films… tous les moyens sont bons pour appréhender la culture moderne.
Je ne vous parle évidemment pas de formatage intellectuel, mais d’une capacité à fonder votre opinion sur du concret.
Si un décalage existe entre les personnes que vous aimeriez côtoyer et vous, rien ne vous empêche de vous ouvrir à leur point de vue.
Il vous reviendra ensuite d’en établir la compatibilité avec vos valeurs.
3. Adoptez des attitudes adéquates
Je me souviens encore d’une camarade de classe, il y a de cela des années. Elle était toujours toute seule.
Un jour elle a explosé en cours. Elle s’est mise à pleurer, en hurlant que personne ne l’appréciait.
C’était vrai, mais je me souviens aussi qu’elle ne faisait rien pour que cela change.
Elle restait dans son coin et renvoyait des regards noirs à quiconque s’approchait, sans doute pensant qu’on se moquait d’elle.
Personne ne veut établir de contact avec un individu prostré qui réfute l’idée même d’interaction. Peu importe la raison de ce comportement.
L’une des priorités, c’est d’adopter une communication non verbale empreinte d’intérêt, vivante, attirante.
Ce n’est dans les faits, pas si difficile : il suffit de sourire, d’acquiescer de la tête quand quelqu’un dit quelque chose qui vous semble pertinent, de lever votre pouce pour féliciter une personne qui vient de réaliser quelque chose, de ne pas détourner le regard quand on vous fixe…
Tenez-vous droit, marchez la tête haute et assumez qui vous êtes. Croyez-moi, vous renverrez une toute autre image de vous-même.
Se faire des amis, c’est aussi démontrer que l’on est apte, psychiquement notamment, à leur porter de l’intérêt.
4. Déclarez vos intérêts ouvertement
Une fois que vous comprendrez que les gens ne vous détestent pas outre mesure, il vous suffira d’entrer en action pour matérialiser cet élan permettant de se faire des amis.
De manière très simple, engagez la discussion avec des personnes isolées, en leur demandant comment elles se portent, ce qu’elles pensent de telle ou telle chose (selon le contexte : au lycée, vous pourrez leur demander si elles ont réussi leur dissertation, quel était leur plan. Au travail, vous pourrez leur parler de la dernière réunion… c’est à vous de voir).
Essayez de ne pas parler de vous. Concentrez-vous sur votre interlocuteur. Ne vous demandez pas ce qu’il peut penser de vous. Soyez juste aimable, naturel, sympathique, ouvert.
Au fur et à mesure que la discussion prend forme, interrogez-la sur ses propres goûts. Vous finirez bien par trouver des points communs avec elle.
C’est à partir de ces derniers que vous pourrez initier un rapprochement psychique en parlant de vos propres passions, de vos affinités.
Rapidement, la compatibilité sera mise à jour.
Et à défaut de compter un ami de plus, vous vous apercevrez que vous venez de nouer un contact avec une personne qui ne vous souhaite pas de mal, et qui a apprécié votre échange.
Il vous suffira de répéter le processus plusieurs fois, jusqu’à pouvoir imaginer rencontrer cette même personne en dehors du cadre habituel…
Comme vous le voyez, l’amité n’a rien de sorcier. Du moins pas dans le déroulement concret des opérations.
Ce qui semble freiner votre aptitude à rencontrer du monde, c’est la prison dans laquelle vous vous enfermez, ces excuses que vous trouvez pour justifier votre faible propension à aller vers les autres.
Il faut être réaliste : les gens ne viendront vous adresser la parole de manière spontanée que rarement, d’autant plus si votre langage corporel ne démontre aucune joie de vivre…
Tout repose donc sur vous !
Mais avec cette réflexion et la précédente, vous voici paré : se faire des amis sera bientôt un jeu d’enfant !
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