Avoir de la chance : le phénomène se provoque-t-il ?

La superstition a été toujours un sujet débattu de manière vivace, poussant les individus à faire des choix selon des signes, des croyances, souvent dénués d’explications et de fondements rationnels.

La chance était autrefois une vérité décidée par les augures, les sages, les mages et d’autres chamans qui pouvaient, à l’aide de « pouvoirs surnaturels », prédire l’avenir et l’issue heureuse ou non, des événements auxquels l’Homme pouvait faire face.

La question qui se pose aujourd’hui est celle de la vraie signification la chance.

Gagner au loto ? Échapper systématiquement au mauvais sort ? Être apte à concevoir et à saisir les opportunités qui s’offrent à nous ?

D’un point de vue social, il est évident que notre positionnement sera orienté, déterminé par les schèmes de pensées et les manières de voir que nous avons hérité de notre environnement.

Cela veut dire que la chance aura des définitions dissemblables pour des personnes issues de cultures différentes.

Après tout, où que l’on vive, l’objectif primordial de tout un chacun reste le même : combler nos espérances, jouir de la tranquillité en n’étant qu’à la merci de soi, et jamais à celle du sort ou d’autrui.

Nous voilà donc face à la problématique du jour : existe-t-il des moyens de favoriser l’apparition de nouvelles opportunités ? Peut-on provoquer la chance ?

1. Avoir de la chance, ou l’art de s’ouvrir au monde

Pour beaucoup, la chance se provoque par un véritable désir de faire des expériences, d’assouvir une soif de connaissance et de s’intégrer à un environnement, sans en refuser les richesses et les différences proposées.

Il apparaît alors que les personnes qui se disent malchanceuses dirigent leurs attentions vers les obstacles rencontrés et les problèmes qui peuvent apparaître au cours de leur vie.

La position de victime est alors mise en avant, empêchant l’individu de prendre en considération l’entièreté du champ des possibles.

Dans les faits, on s’aperçoit qu’avoir de la chance découle le plus souvent d’une mise en mouvement, d’une volonté matérielle d’enrichir sa personnalité.

Un élément qui peut paraître insignifiant peut prendre des proportions inattendues, et finir par affecter positivement l’ensemble de nos désirs.

N’est-ce pas par « chance » que vous avez pu obtenir un travail, après une journée placée sous les meilleurs auspices ?

N’est-ce pas par chance que vous avez rencontré l’homme ou la femme de votre vie, dans des conditions imprévues ?

N’avez-vous jamais connu l’échec alors que vous vous attendiez à un succès ?

Dans bien des cas, ce que nous assimilons au fait d’avoir de la chance n’est autre qu’une capacité à s’ouvrir sur l’extérieur, à tirer profit des interactions que nous entretenons et à oser sortir de notre zone de confort.

2. Avoir de la chance : la recherche d’excuses à la procrastination

Là où le débat sur la réalité matérielle de l’existence de la chance comme nous la concevons devient dangereux, c’est au moment où sa non-apparition est alors mise en exergue pour justifier un état végétatif et une perte de motivation.

De manière fréquente, on se compare aux autres en se disant que pour ces derniers, la voie est toute tracée, que leurs difficultés s’évanouissent comme par magie parce que justement, avoir de la chance est quasiment une habitude pour eux.

« Ça n’arrive qu’aux autres »« de toute façon, moi, dans ce domaine, je n’ai jamais eu de chance »« encore un qui a la chance de connaître les bonnes personnes pour évoluer »… Ces phrases vous les avez certainement déjà entendues, voire prononcées.

L’absence d’opportunités, de résultats présentés sur un plateau d’argent est alors perçue comme une injustice, ce qui engendre un sentiment désagréable poussant l’individu à s’isoler, à se recroqueviller sur lui-même.

Objectivité et désir de réalisation s’effritent, au profit d’une certaine négativité et d’une tendance à la critique perpétuelle.

Et c’est sans compter les croyances erronées basées sur la superstition, qui elles aussi peuvent nous influencer dans nos choix, d’une manière négative.

Si la chance existe, elle ne doit pas servir de justification au fait de s’embourber dans la procrastination et de s’ériger contre toute personne semblant plus apte à faire de son quotidien, un domaine parsemé de nouvelles expériences et de réussites.

Penser ne pas avoir de chance, c’est aussi s’empêcher d’évoluer et d’apprendre de ses échecs, tant la fatalité est liée à l’idée de l’existence d’un mécanisme partial et incontrôlable.

Plus qu’un simple événement sans incidence, la chance est alors considérée comme un moyen de réussir dans nos entreprises, obscurcissant ainsi d’autres valeurs plus concrètes comme le travail, l’effort, la réalisation ou la gratification.

À mon sens, la trop grande importance accordée à ce que nous ne pouvons contrôler nous rend faibles, détourne notre attention de notre potentiel et agit comme un obstacle vis-à-vis de notre désir d’extériorisation.

Bien évidemment, le débat va plus loin que la simple croyance développée lors d’apparition de signes (miroir cassé, chat noir, trèfle à quatre feuilles…) pouvant être considérés comme de mauvais présages.

Ce dont nous parlons ici, c’est de laisser une place dans notre quotidien à des éléments extérieurs, qui influencent notre comportement, sans trouver de justifications plausibles.

Et c’est sans doute en cela qu’évaluer notre tendance à avoir de la chance peut s’avérer risqué.

Qu’en est-il pour vous ? Gardez-vous une patte de lapin dans un tiroir ? Êtes-vous du genre à faire du fatalisme une réalité ? N’hésitez pas à nous faire part de vos retours !


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