La fierté, moteur ou frein du développement personnel ?

« La vanité consiste à vouloir paraître, l’ambition à vouloir être, l’amour propre à croire que l’on est et la fierté à savoir ce que l’on vaut ».

Comment mieux commencer notre réflexion qu’en citant ces quelques mots adressés à Donoso Cortès par le Comte Rackzinski ?

Il est vrai en effet que la fierté est trait de caractère très particulier.

À la fois bénéfique et néfaste, profitable et dangereuse…

La fierté, c’est l’une des bases de la réussite, à condition de savoir comment la cerner, la quadriller.

Personne n’est plus apte à croire en vous que vous-même, c’est une certitude.

Le problème, c’est qu’elle ne peut à elle seule résumer la construction volontaire du bonheur.

Trop excessive, elle passe pour un abus, une déviance.

Absente, elle empêche l’individu d’apprendre de ses erreurs, de relever de nouveaux challenges et d’ouvrir la porte des opportunités.

Tout un paradoxe qui se traduit dans notre quotidien par des pertes et regains de confiance en soi avec en filigrane cet espoir, ce désir de prouver notre mérite, et notre capacité à réaliser nos rêves et projets les plus ambitieux.

Sans fierté, pas de victoire. Sans fierté, pas de motivation. Sans fierté, pas d’affirmation de soi.

C’est pour moi une valeur intrinsèque commune à tous les êtres humains, mais qu’il faut savoir stimuler, sous peine de l’utiliser à contre-emploi.

Voilà donc le but avoué de cette nouvelle production : comprendre comment une valeur aussi puissante peut être employée avec discernement pour ne pas perdre en légitimité et s’octroyer le droit d’atteindre nos objectifs.

1. La fierté comme point de départ de l’évolution personnelle

Si ce sujet me tient à cœur, c’est sans doute que la fierté est l’une des dispositions psychologiques les plus présentes dans mon quotidien.

C’est au moment où on nous refuse toute crédibilité, toute foi, que le doute s’installe. À force d’entendre qu’on n’arrivera jamais à rien, on finit par le croire.

À ce stade, deux choix s’offrent à nous : sombrer dans la dépression, accepter le fatalisme qui voudrait qu’effectivement, nous ne soyons que des bons à rien ou accepter le défi qui nous est ainsi lancé.

La deuxième option est rendue possible grâce à cette petite voix lancinante, présente dans notre inconscient, qui nous dit qu’on ne peut pas être aussi inutile et illégitime que cela.

Celle-là même qui nous répète que réussir est une nécessité, ne serait-ce que pour déconstruire les opinions et préjugés négatifs dont nous pouvons être victimes.

La fierté, c’est cette extraordinaire force qui nous pousse à faire tous les efforts requis pour rassembler les conditions sine qua non à la mise en place d’une vision axée sur le développement personnel et l’amélioration de ses conditions de vie.

Comment favoriser l’apparition de la fierté ?

Étant un élément incontournable de la réalisation et de la satisfaction, il convient de se pencher sur les moyens à notre disposition pour faire de la fierté, une composante de notre état d’esprit quotidien.

1) L’introspection : en nous appuyant sur nos perceptions, nos passions, nos désirs, nous pouvons aisément définir les contours du champ des possibles qui s’offre à nous.

C’est en cherchant au plus profond de soi qu’on pourra faire émerger une certaine force, les premiers signes d’une confiance matérielle.

Nous n’avons pas le droit d’abandonner le navire, de fuir nos responsabilités ou de nous considérer moins importants, intelligents ou capables que nos interlocuteurs.

Inconsciemment, chacun connaît sa valeur, ses capacités, même si on n’ose pas toujours les accepter comme véritables.

Encore une fois, et comme souvent, une démarche active saura nous aider à retrouver l’objectivité.

De manière très simple, il nous revient de faire apparaître noir sur blanc les qualités que nous nous reconnaissons, sans avoir peur de faire preuve de clémence et de compréhension.

La diversité humaine est ainsi faite que chaque individu a un rôle à jouer, une aptitude particulière qui le rend unique, nécessaire au bon fonctionnement d’un ensemble le dépassant.

Prendre conscience de son potentiel n’est donc pas une preuve d’égoïsme, c’est une nécessité pour trouver sa place dans un environnement et permettre à ce dernier de fonctionner de manière optimale.

2) L’importance de l’expérience : c’est bien connu, la fierté naît habituellement de l’accomplissement et de la satisfaction que ce dernier procure.

Pourquoi alors s’entêter à s’enfermer dans une carapace de doutes et de remises en cause ? N’avez-vous jamais rien réussi, jamais connu le succès sous quelque forme que cela soit ?

Au niveau familial, professionnel, scolaire, sportif, amoureux… toutes les sphères de notre existence sont susceptibles de servir de tremplin à notre fierté et peuvent contribuer à la mise en relief de nos aptitudes.

L’expérience est par définition formatrice, même quand cette dernière est négative. À partir de là, nous savons comment l’interpréter pour la faire concourir à une logique de développement personnel.

Échecs et déconvenues ne sont que des cailloux dans nos chaussures.

Une simple relativisation permettra alors de mieux appréhender notre potentiel et de nous faire prendre conscience de la richesse de notre personnalité.

3) La fierté comme état d’esprit : si vous ne vous pensez pas capable de relever un défi, vous partez avec un handicap, tant votre posture psychologique représente un frein à la manifestation du succès.

Et si les sportifs se reconnaîtront sans doute plus que les autres dans cette affirmation, ils pourront vous confirmer qu’un vainqueur est rarement une personne qui ne se voit pas franchir la ligne d’arrivée avant les autres.

D’aucuns parleront alors de méthode Coué ou d’auto-persuasion… peut-être, mais au moment d’entrer en piste et de performer, seul le résultat compte. À méditer donc !

2. Les limites de la fierté

C’est bien évidemment au moment où la fierté prend le pas sur l’objectivité que le danger de tomber dans l’excès se matérialise.

On parlera alors d’ego surdimensionné ou de tendance à ignorer et à n’accorder une valeur que toute relative aux autres membres de son environnement.

Se penser capable est une chose… se croire supérieur en est une autre.

D’aucuns diront d’ailleurs que ce défaut m’est imputable, tant l’esprit de compétition anime mes choix et motive mes actions.

Quand comparaison il y a, c’est vrai que j’aime exceller, mais je ne pense pas que cela relève d’une fierté mal placée.

Cela découle d’un processus, et surtout d’un travail en amont.

Contrairement aux personnes qui veulent s’ériger en intouchables, en autorités, sans démontrer aucune autre légitimité que celle découlant de la naissance ou du pouvoir financier, je m’acharne à travailler pour prouver ma valeur.

Il est certain qu’une mentalité permettant d’atteindre le succès implique parfois le désir de mieux faire, d’être remarqué, mais tant que le respect d’autrui reste la règle d’or, la fierté fait alors son office.

L’excès de confiance, comme tous les excès d’ailleurs, est nocif pour la psychologie. Il créer un décalage entre son potentiel intrinsèque et celui qu’on s’attribue.

J’ai récemment entendu une « expression » utilisée au temps des Vikings qui résumait bien la portée de la fierté : « Nous ne nous engageons que dans des combats que nous sommes certains de remporter ».

Tout y est : réalisme, volonté de réussite et prise de conscience du danger de s’attaquer à des challenges pour lesquels nous ne sommes pas encore prêts.

Si je pourrais continuer sur ce sujet pendant des heures, j’ai peur de finir par vous lasser.

Je me propose donc maintenant de vous laisser la parole.

Que pensez-vous de la fierté ? Que représente-t-elle pour vous ? Comment se matérialise-t-elle ? Comment la stimulez-vous ?

N’hésitez pas à utiliser l’encart des commentaires pour vous exprimer !


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